RNAvac

Les récents succès des vaccins à base d’ARN messager (ARNm) contre le SARS-Cov2 ont validé le potentiel thérapeutique de l’ARNm et des formulations à base de nanoparticule lipidique qui y sont associées.

Le projet RNAvac a pour objectif de produire une nouvelle génération de vaccins ARNm en développant des technologies disruptives et innovantes afin de lever les limitations des vaccins à ARNm démontrées par la courte durée de la réponse immune induite nécessitant de fréquents rappels et leur inefficacité à bloquer les infections au site d’entrée du virus chez les personnes vaccinées. Il vise à étendre leur utilisation pour le traitement d’autres pathologies, comme le cancer.

Pour relever ce défi, un consortium de 11 laboratoires académiques s’est structuré pour développer une recherche interdisciplinaire de haut niveau pour accélérer la production de vaccins innovants afin de les déployer pour lutter contre d’éventuels épidémies virales et traiter les cancers muqueux dont les besoins médicaux sont loin d’être satisfaits.

Ce consortium multidisciplinaire rassemble des partenaires ayant une forte expertise reconnue au niveau international dans la conception et la production d’ARNm, la vectorisation et la délivrance de médicaments/gènes in vivo, les stratégies vaccinales innovantes contre le cancer ou les infections, l’inhibition du nonsense-mediated mRNA decay pour induire la synthèse de néo-antigènes, l’analyse des réponses immunitaires et les modèles thérapeutiques précliniques.

L’ensemble de ces expertises est nécessaire pour proposer de l’innovation dans le domaine et avoir une maîtrise fine de la réactivité des vaccins ARNm, encore très peu connue et abordée actuellement. Les éléments de rupture qui seront apportés par le projet sont : une approche de formulation originale de vaccins avec des ARNm bioproduits plus efficaces et moins couteux, une stratégie innovante de stabilisation d’ARNm, l’administration par voie mucosale de vaccins ARNm et le double ciblage ARN/antigène vers les cellules dendritiques pour favoriser la réponse immunitaire mémoire post-vaccinale.

Le consortium s’appuie sur plusieurs infrastructures nationales (LabEx Immuno-oncology et MAbImprove, GDR RNA, GDR Biomimétisme, ART-ARN) et un réseau de start-ups et d’entreprises, des centres hospitaliers universitaires, qui vont faciliter le transfert technologique pour l’industrialisation et vers le patient. Ce réseau dispose de tous les atouts et les expertises complémentaires pour générer la deuxième génération de vaccins à base d’ARNm.

L’ambition est d’accélérer la production souveraine de ces vaccins innovants afin de les déployer en cas de menaces sanitaires (virus NIPAH, West Nile …), d’épidémies récurrentes (grippe…), et d’améliorer le traitement des cancers, qui reste un besoin médical non satisfait.

En conclusion, le projet RNAvac s’inscrit pleinement dans l’ambition de la France de se positionner à l’avant-garde des technologies de biothérapie et de bioproduction. En 4 ans, les équipes réunis autour du projet espèrent bâtir une très forte expertise et compétitivité sur les vaccins ARNm et ARNm en général en tant que biothérapies.